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Jean RouaudLibri
13 dicembre 1952
Jean Rouaud è un autore francese le cui opere si addentrano spesso nella storia familiare e nella memoria personale. La sua scrittura è caratterizzata da uno stile poetico e da una riflessione malinconica sul passato. Attraverso personaggi e scene meticolosamente disegnati, Rouaud esplora le complessità delle relazioni umane e il passare del tempo. Il suo lavoro invita i lettori a contemplare le proprie radici e storie.
Debutový román francúzskeho spisovateľa, ktorý bol okamžite ocenený Goucourdovou cenou. Zaujímavý román s autobiografickými črtami, v ktorom sa dej točí okolo nenápadných ľudí idúcich životom, ktorý je pretkaný smútkom a neustálou prítomnosťou smrti. Jediný román autora preložený do slovenčiny.
Teller und Tassen, Geschenkpapiere und Haushaltskrimskrams: Bis unter die Decke sind die Regale in Annick Bregeaus Laden vollgestopft. Ihr Geschäft ist der Mittelpunkt des bretonischen Provinzstädtchens Chambon. Hier findet auch ihr Familienleben statt, das die junge Witwe mit ihren drei Kindern vielleicht allzu perfekt meistert. Ihr sensibler Sohn jedenfalls wird ein ganzes Leben brauchen, hinter der resoluten Art seiner Mutter die Zärtlichkeit zu entdecken, nach der er sich immer gesehnt hat. Jean Rouaud zeichnet ein ebenso persönliches wie allgemeingültiges Porträt seiner Mutter.
Nach seinen ersten beiden Romanen "Die Felder der Ehre" und "Hadrians Villa in unserem Garten" erzählt Jean Rouaud auch in diesem dritten Buch seine persönliche Geschichte fort. Mit dem ihm eigenen leisen Humor und unverkennbarer Selbstironie porträtiert er sich selbst als eine Art Woody Allen der französischen Provinz, extrem kurzsichtig und daher die Welt um sich herum nur "ungefähr" wahrnehmend.
Du père, on ne savait que peu de choses, sinon que sa mort, à quarante et un ans, un lendemain de Noël, avait entraîné, par une sorte de " loi des séries ", celles de la petite tante Marie et du grand-père maternel. Quel était donc cet homme qui avait ce pouvoir de faire le vide derrière lui ? Un homme illustre ? Comme il en existe des millions. De ceux qui se tuent à la tâche pour assurer un semblant de bien-être à leur famille et qui, rattrapés par un quotidien dévorant, ont enterré prématurément les aspirations de leur jeunesse. Tout comme ce " grand jeunes homme ", orphelin, aux talents multiples, aimant le théâtre et la compagnie, qui n'eut que le tort d'avoir vingt ans au moment où l'Europe rejouait un " remake ", plus sanglant encore, du premier conflit mondial.
In diesem in Frankreich mit dem Prix Goncourt ausgezeichneten Roman schildert der Autor die Geschichte seiner Familie vor dem Hintergrund der historischen Ereignisse unseres Jahrhunderts. "Eine Saga, die drei Generationen umspannt, ohne sich jedoch den Regeln der Chronologie zu unterwerfen; zugleich das Portrait einer Landschaft und ihres Klimas; das Portrait der Provinz an der Mündung der Loire und ihrer Bewohner. Es ist auch und vor allem ein Buch über das Gedächtnis und über den Tod, jenes so unerbittliche 'Gesetz der Serie'."
Normalement, voir débarquer un homme en tenue de plongeur sous-marin, encadré minute un prévenu, dans une gendarmerie de Basse-Normandie. inciterait plutôt à la méfiance. Seulement voilà, la normalité, le plongeur qui a tout perdu et la jeune femme sentie déposer plainte pour le cambriolage de sa demeure en ont visiblement fait le tour. Que le sort se soit ainsi acharné sur eux, est sans doute à leurs yeux un signal d'alerte, l'occasion d'affronter enfin les ombres du passé. Le passé, pour Daniel, chercheur en physique nucléaire, c'est une enfance orpheline désastreuse, entre un réparateur de cycles mutique et une grand-mère comateuse. Pour Mariana, artiste plasticienne qu'on pourrait dire de bonne famille si son grand-père collaborateur n'avait été exécuté par la Résistance, c'est un désir de création dont elle semble aujourd'hui douter. Mais il y a l'éblouissement de la rencontre, mais il y a le père de Mariana, enfermé dans sa grotte qui attend de la contemplation des fresques paléolithiques la révélation de son identité, mais il y a madame Moineau et ses intuitions à l'emporte-pièce, mais il y a ce portrait inachevé qu'il va bien falloir faire parler, mais il y a l'auteur qui poursuit un rêve semblable, et à qui cette même Mariana aurait demandé quelques lignes pour sa prochaine exposition. - Jean Rouaud
« Il aura fallu sa disparition pour que me revienne que c'est à Joseph, le compagnon de ma jeunesse, que je devais ma première guitare. Un présent inestimable pour affronter la modernité quand déferlait sur nos têtes rurales la folle exubérance des groupes anglais qui nous forçaient à bouger nos corps empruntés. À quoi nous n'avions pas été préparés. La bande-son de notre enfance était rudimentaire : les cloches de l'église, le chant des coqs, et derrière le mur du jardin les seules notes d'un piano sous les doigts d'Émile. Cette pauvreté musicale était d'autant plus étonnante que nous venions d'une famille de musiciens. Ma mère qui dans le souvenir de sa sœur jouait si bien, pourquoi nous avait-elle privés de musique quand on apprenait qu'un naufragé volontaire avait dû son salut aux partitions de Bach embarquées dans son canot ? C'est ainsi que je mis les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu, jouant mal de plusieurs instruments, courant les routes, une guitare en bandoulière, sommant une charmante vieille dame de me donner des cours de piano, reprenant dans un anglais approximatif les hymnes du temps, demandant au jeune homme sombre derrière l'écran de ses cheveux de mettre en refrain sa mélancolie. "Si je me plains c'est une espèce de façon de chanter", écrivait Rimbaud à sa mère, du rocher brûlé d'Aden. Voilà très précisément ce qu'il faut entendre : une espèce de façon de chanter. »Jean Rouaud.