Michel Husson Libri

Książka o kapitalizmie, kryzysie kapitalizmu oraz niemożliwości przezwyciężenia go w paradygmacie kapitalistycznym.

En quoi la référence marxiste est-elle utile pour capitalisme faire la critique? La théorie de la valeur constitue un repère indispensable pour rappeler que l'on ne peut "s'enrichir en dormant" et que le progrès technique n'implique en rien la "fin du travail ". La théorie de l'exploitation permet de comprendre que si le monde du travail connaît de profondes modifications, les rapports sociaux fondamentaux restent inchangés. La théorie de l'accumulation vise à rendre compte de la dynamique du capital. La théorie de l'État permet d'appréhender que si ce sont toujours aux États-nations que revient principalement la charge de régler les rapports entre tes classes et d'assurer les conditions générales de reproduction du système, la mondialisation fait naître des exigences de régulation peu compatibles avec la concurrence exacerbée entre capitaux. L'offensive contre l'État social conduit enfin à poser la question de la socialisation comme une tendance passée imposée au capitalisme et avec laquelle ce dernier veut rompre et qu'il faut réhabiliter.

Où en est le Tiers Monde aujourd'hui ? quarante ans après l'émergence de la problématique du développement, les réponses ne sont pas unanimes : pour les uns, le Tiers Monde a disparu, faisant place à un foisonnement de situations toutes spécifiques : pour les autres, cet éclatement apparent ne doit pas dissimuler que l'application persévérante des préceptes libéraux suffira à conduire le Tiers Monde vers le développement. Les analyses qui se sont succédées au cours de ces quarante années méritent d'être rééxaminées d'un œil critique. Les auteurs proposent un état des lieux précis, qui fait ressortir deux grandes tendances : d'une part, pour la majorité des pays du Sud, l'inversion du phénomène de " rattrapage " au cours des années 80 et le creusement des écarts de richesse par rapport au Nord ; d'autre part, l'évolution de certaines zones du Tiers Monde, qui fondent un réel dynamisme économique sur les exportations - mais souvent à un coût social élevé. Ces politiques de croissance à tout prix reposent sur un pari : lorsque le gâteau s'accroît, même les pauvres finissent par en profiter. A la lumière des expériences passées, il convient de s'interroger sur ce calcul : est-il généralisable ? Si oui, à quel coût écologique ? Comment l'extraversion peut-elle bénéficier à la majorité de la population ?