Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la «morale de l’archive», qui justifie la publication de tout ce qu’un auteur a pu écrire, la «morale de l’essentiel» : seuls appartiennent à l’œuvre les textes que l’auteur juge dignes d’être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l’œuvre, non de l’œuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Œuvres complètes, mais une Œuvre, complète dans la mesure où l’auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l’essentiel à l’art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l’auteur à l’occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son œuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d’extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d’écrits jusqu’alors difficilement accessibles, voire inédits en français.[La Pléiade]
Eva Bloch Libri


L'immortalità
- 366pagine
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Kundera ha l’arte di dire nel modo più limpido le cose che è più difficile dire a se stessi. E in questo romanzo ha teso all’estremo questa sua capacità. A partire dal semplice gesto di un braccio, da cui vediamo nascere – quasi davanti ai nostri occhi – un memorabile personaggio femminile, sino a figure di «grandi uomini» come Goethe e Hemingway, colte nel proprio imbarazzo di fronte al loro ruolo di «immortali», una tessitura musicale finissima di temi e di caratteri ci avvolge in queste pagine, che procedono per sorprese magistralmente scandite, al punto di introdurre uno dei personaggi più importanti proprio quando la narrazione si avvia alla fine. Se l’arte del romanzo ha oggi ancora una voce, è quella che ci parla e ci trascina dietro di sé in questo libro. L’immortalità è uscito per la prima volta in Francia nel 1990.