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Christine AngotLibri
7 febbraio 1959
Questa romanziera e drammaturga francese è celebrata per le sue audaci esplorazioni di temi tabù, in particolare una relazione incestuosa con suo padre. Questo tema risuona in diverse delle sue opere precedenti, sfumando i confini tra autofiction e realtà. La stessa Angot caratterizza la sua scrittura come un atto performativo, che seziona il divieto fondamentale della società sull'incesto e il suo stesso coinvolgimento in esso. Il suo stile distintivo sfida i lettori, invitandoli a una profonda riflessione sui confini dell'esperienza personale e sulle norme sociali.
Set against the backdrop of the early 1950s, the story unfolds the poignant love affair between Rachel and Pierre, exploring themes of class, nationalism, and beauty. While Pierre's views dominate the narrative, Rachel emerges as a complex character, marked by her determination and patience. The tale intricately weaves their relationship's evolution towards a painful conclusion that deeply affects both Christine, the narrator, and her mother. Angot masterfully reveals the enduring yet fractured bond between mother and daughter amid the unfolding turmoil.
A daring novel that made Christine Angot one of the most controversial figures in contemporary France recounts the narrator's incestuous relationship with her father. Tess Lewis's forceful translation brings into English this audacious novel of taboo. The narrator is falling out from a torrential relationship with another woman. Delirious with love and yearning, her thoughts grow increasingly cyclical and wild, until exposing the trauma lying behind her pain. With the intimacy offered by a confession, the narrator embarks on a psychoanalysis of herself, giving the reader entry into her tangled experiences with homosexuality, paranoia, and, at the core of it all, incest. In a masterful translation from the French by Tess Lewis, Christine Angot's Incest audaciously confronts its readers with one of our greatest taboos.
Ils se rencontrent à Paris. L'histoire s'installe par paliers, mais assez simplement. Ils finissent par prendre un appartement dans le quinzième, où ils vivent, avec les enfants qui arrivent à un rythme régulier. Rien que de très ordinaire, classique, courant. Mais que se passe-t-il à l'intérieur de ces quatre murs ? Quels détails du ménage, du partage du lit, de l'éducation des enfants et de toute l'organisation matérielle vont mettre en péril progressivement l'équilibre ? Comment se reconstituent dans un intérieur les luttes sociales, raciales, sexuelles ? Vont-ils s'en libérer ? Quel rôle joue l'argent ? À quel moment les murs deviennent-ils des passoires de toutes les maladies sociales ? Ont-ils jamais protégé de quoi que ce soit ? Faut-il renoncer ? Qui va gagner ? Lui ? Elle ? Et que va-t-il arriver aux petits, qui les réunissent et les divisent ? L'hostilité croissante entre un homme et une femme. la violence quotidienne entre un père et une mère, les manipulations et déchirements qu'éveillent les enfants : la narratrice restitue ces scènes, tantôt de manière tendre, tantôt implacable. L'écriture s'impose ici avec une émotion contenue et une clairvoyance coupante. Dans un roman réaliste, quasi naturaliste. Christine Angot met en scène le côté sombre de la puissance féminine, elle en fait une donnée essentielle autour de laquelle tous les autres personnages auront à se définir.
Christine Angots Roman „Inzest“ war ein sensationeller Erfolg, aber auch ein Skandal. In ihrem neuen Roman schildert sie die heftigen Reaktionen und persönlichen Anfeindungen, die sie zwangen, ihre Stadt Montpellier zu verlassen.
Ce récit débute par la vie sexuelle d'un couple, mais les zones d'ombre et les non-dits de C. Angot créent un doute et une angoisse sur l'identité des personnages, rendant l'atmosphère oppressante.
«Je connaissais Éric depuis un mois. Je l'avais déja croisé, dans des bars de
théâtre a la fin des spectacles, mais nous n'avions pas parlé, presque pas,
rien. Je l'avais vu jouer deux ou trois fois. C'était un acteur génial. Je le
connaissais depuis un mois, mais j'avais commencé a entendre parler de lui six
ans plus tôt. Des gens différents, dans des villes différentes, m'avaient
rapporté avec des anecdotes toutes différentes : ah, tu sais il y a un acteur
qui t'adore : Éric Estenoza. Le message me revenait régulierement aux
oreilles, et ce qui était surtout étrange, par des sources vraiment
différentes, sur plusieurs années. Et ce qui était encore plus étrange c'est
qu'il m'avait a peine adressé la parole le jour ou il m'avait vue, une ou deux
fois au cours de ces six années quand j'avais eu l'occasion de le croiser.»
Elle rencontre un acteur. Depuis cinq ans, il veut la connaître et disparaît
quand il la voit. Puis la rencontre se fait, elle écrit sur eux, l'amour est
possible. Mais l'écriture va-t-elle l'absorber? Commence une course-poursuite
ou nul ne lâche prise et ou chacun, pris de vertige, ne sait plus ou il en est
entre sa passion pour l'art et sa passion pour la vie.
Vu l'ancienneté des faits, il sera sans doute compliqué de les faire établir, et vraisemblablement, votre père ne sera pas condamné... Alors, il y a des faits plus récents, qui ont eu lieu à Nancy, à Nice, à Paris et à Tende, il y a deux ans. Ce serait peut-être plus facile... Certainement. Mais j'étais majeure. Ca reste des viols par ascendant, madame. Et qui ont eu un commencement d'exécution quand vous étiez mineure.0Moi, je vais le faire convoquer dans un commissariat de Strasbourg. Il aura une grosse frayeur. Il sera difficile d'apporter les preuves. Il y aura sans doute un non-lieu...
"Je traversais la rue... Vincent passait sur le trottoir d'en face. Je me suis arrêtée au milieu du carrefour. J'étais là, figée. Le coeur battant. Je regardais son dos qui s'éloignait. Torse large, hanches étroites, il avait une stature impressionnante. J'aurais pu courir, le rattraper. Il a tourné au coin de la rue. Je suis restée debout, les jambes coupées. Les yeux fixés sur la direction qu'il avait prise. Je tremblais. Je n'arrivais plus à respirer. J'ai pris mon téléphone dans mon sac, j'ai appelé une amie. "
Christine Angot a écrit ce court roman comme on prend une photo, sans respirer, sans prendre le temps de souffler. En cherchant la précision, en captant l'instant et le mouvement. Ce n'est pas à nous lecteurs de vouloir en connaître l'élément déclencheur, peu importe de le savoir. On s'aperçoit vite en le lisant que le texte possède en lui-même le pouvoir d'agir avec violence. Il suscite des sentiments dont l'angoisse ne peut être évacuée. Il provoque le saisissement par lequel on reconnaît un des pouvoirs de la littérature : donner aux mots toute leur puissance explicative et figurative, plutôt que de s'en servir pour recouvrir et voiler. C'est comme si l'écrivain levait ce voile, non pas pour nous faire peur, mais pour que l'on voie et comprenne